Mise en œuvre du RGAA sur une flotte de sites publics : le retour d’expérience de Grégory Delattre du CDG 24
Atalan a récemment eu le plaisir d’accompagner durant plusieurs mois Grégory Delattre, du Centre de Gestion de la fonction publique territoriale de la Dordogne : le CDG 24.
Retour d’expérience sur la mise en œuvre du Référentiel Général d’Accessibilité pour les Administrations (RGAA 3 2017) dans un contexte de flotte de sites publics mutualisés.
Bonjour Grégory, en guise d’introduction à cette entrevue, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je suis Grégory Delattre, 42 ans, détenteur d’un DUT Informatique. À l’issue des études, je me suis tout de suite spécialisé dans le développement web.
Après une expérience de 4 ans dans une agence de communication où j’ai réalisé une multitude de petits sites Internet, j’ai pris mes nouvelles fonctions au CDG 24 avec un gros et passionnant projet à la clé : j’ai en effet été recruté en 2002 pour développer le site internet mutualisé de 7 centres de gestion.
C’est l’idée de gérer un gros projet sur le long terme qui m’a attiré. J’avais fait le tour des petits sites vitrines, comme on en faisait beaucoup à l’époque.
Dans quel contexte as-tu fait appel à Atalan ?
En 2017 nous avons lancé le développement de la 4e version majeure des sites Internet.
Si le gros du chantier était de revoir la forme et l’ergonomie, la priorité numéro 1 était de faire un site Internet respectant les normes d’accessibilité numérique du RGAA 3 2017. En tant qu’établissement public cela nous paraissait aussi important qu’obligatoire.
Connaissais-tu l’accessibilité numérique auparavant ?
Oui, la précédente version de notre site Internet incluait déjà des notions d’accessibilité numérique (zoom, contrastes, liens d’évitement).
Le plus dur à l’époque était de faire un choix entre les standards du Web et les règles du RGAA, qui n’étaient pas forcément compatibles.
Comment s’est déroulée ta collaboration avec Atalan ?
Nous avions besoin d’un prestataire de confiance pour nous aider dans ce dossier. Et Atalan a parfaitement rempli ses missions.
D’abord, en fournissant aux développeurs et aux contributeurs une formation d’une très grande qualité. Le fait que le formateur soit un développeur à la base est un vrai plus. Nous parlons ainsi le même langage.
Ensuite, Atalan a réalisé un audit accessibilité de notre ancien site Internet. C’est à partir du compte-rendu très détaillé que j’ai développé la nouvelle version, tout en bénéficiant d’un accompagnement technique encore une fois précis et précieux.
Une fois la nouvelle version terminée, un audit de validation a permis d’établir la déclaration de conformité selon le RGAA 3 2017 AA à 91 %.
As-tu rencontré des difficultés dans la prise en compte de l’accessibilité ? Comment es-tu parvenu à les surmonter ?
Une des plus grosses difficulté a été de sensibiliser les décisionnaires et contributeurs de l’importance et de l’intérêt de l’accessibilité numérique.
Sinon, d’un point de vue purement technique, beaucoup de règles sont soumises à interprétation, et là, les conseils d’experts de l’accessibilité numérique, avec toute leur expérience, sont très précieux.
Qu’as-tu appris qui t’a particulièrement marqué, à propos de la manière dont les personnes en situation de handicap naviguent sur le web ?
Comme beaucoup je n’avais que l’image du handicap lourd (cécité, handicap moteur).
De même, je ne me rendais pas compte de tous les handicaps concernés par l’accessibilité numérique.
Au final le nombre de personnes concernées est beaucoup plus important que je ne l’imaginais. Une fois sensibilisé et informé, l’accessibilité apparait encore plus comme une nécessité.
Quelles sont les choses dont tu es le plus fier, à présent que l’accompagnement est terminé ?
Tout d’abord, de notre collaboration. J’ai rarement eu un tel niveau de compétence et d’accompagnement de la part d’un prestataire.
Ce dossier, qui aurait pu être compliqué, laborieux, fut au final un vrai plaisir à traiter.
Ensuite, d’un point de vue personnel j’ai pu acquérir de nouvelles compétences et suis vraiment fier du niveau d’accessibilité atteint par notre site Internet.
Mais ma plus grande fierté, en tant que représentant du service public, reste de savoir que n’importe qui pourra naviguer sur notre site Internet et y trouver les informations voulues.
Pour finir, quels sont les prochains chantiers à mener en faveur de l’accessibilité, de ton côté ?
Le premier des chantiers va être de former tous les collègues contributeurs à l’accessibilité numérique des documents bureautiques. En effet nous avons plus de 2 000 documents en téléchargement à rendre accessibles.
Et en terme de développement, il faut que je mette en place un éditeur WYSIWYG (NDLR : éditeur de texte riche, de l’anglais « What You See Is What You Get », soit « Ce Que Vous Voyez Est Ce Que Vous Obtenez ») qui génère du code propre et accessible pour les contributeurs.
Si nous aboutissons sur ce projet, notre site Internet atteindrai un taux de conformité au RGAA 3 2017 AA de 98 %.